Pour Bryan Espiritu (alias ESPIRITUSUCKS) – fondateur et directeur de la création pour la griffe Legends League et la boutique The LL Sweatshop – briser le moule, à Toronto, ça veut dire trouver une communauté qui nous soutient. Espiritu fait de l’art depuis qu’il est adolescent, utilisant ce médium comme un moyen d’exprimer ses émotions et de représenter les diverses influences qu’il a découvertes dans les rues de la ville.
« Ce que je préfère de Toronto, c’est qu’on y accepte des gens de tous les milieux. Ici, on te laisse être exactement toi-même sans te forcer à rentrer dans un moule médiocre et édulcoré. Ça veut dire que peu importe ta race, ta religion, ton identité de genre ou ton orientation sexuelle, Toronto t’ouvre grand les bras. Ici, tu peux être toi-même et les gens vont t’accueillir. Il s’agit juste de trouver sa place et de s’approprier son petit coin de ville pour en faire sa maison. »
Le Toyota C-HR, à l’image d’Espiritu, incarne le désir de briser le moule, de tracer son propre chemin et de trouver les bonnes personnes avec qui partager la balade. Nous avons récemment demandé au magnat de la mode de nous conduire dans les rues de son patelin, Hogtown. À travers ses yeux, nous avons expérimenté la perspective unique d’un artiste au sens inné de l’innovation.
Nous avons commencé la journée à la boutique d’Espiritu, LL Sweatshop (9, rue Camden). Le local fait office de point de vente pour la collection d’Espiritu, mais aussi de laboratoire créatif. C’est là que se rencontrent Espiritu et ses collaborateurs artistiques.
« LL Sweatshop est un lieu de travail et une boutique gérée par de vrais gens qui nous ressemblent. On fonctionne comme une playlist. Si nos clients aiment beaucoup un de nos produits, on le garde sur le plancher. Quand ils se lassent, on le retire du magasin. Si on veut réinventer ou remixer un vieil item, on le fait. Je n’ai pas bâti cette marque-là avec les produits. Je l’ai bâtie en écoutant les gens. C’est ça qu’on offre, ici. »
Espiritu se targue de faire passer les gens d’abord. « Je veux que les gens qui portent nos produits sentent qu’ils sont représentés par une compagnie qui s’efforce de rendre la vie meilleure pour les autres, en plus de créer des produits qui ont l’air vraiment top. Je n’ai jamais oublié ce que c’était que d’avoir des moyens humbles; jamais je ne vais agir comme si ma marque était réservée à ceux qui ont plus de moyens. »
En quittant le magasin, nous avons demandé à Espiritu de nous emmener dans ses boutiques préférées. Pour les chaussures, il nous a fait découvrir Livestock (116, av. Spadina) et pour une coupe de cheveux, il recommande Fitting Room (1389, rue Dundas O.). Quel est le point commun de ces endroits? Ils appartiennent à des amis de longue date qui le soutiennent depuis ses débuts. « Si je dois mettre de l’argent dans les mains de quelqu’un, je le mets dans celles des gens qui sont importants pour moi. »
D’origines modestes, Espiritu a percé à Toronto grâce à sa persévérance et au soutien de sa communauté d’artistes. Au fil de sa carrière de plus en plus florissante, il a dû apprendre à se détendre et à se recentrer. Pour Espiritu, le meilleur endroit pour ce faire est l’Art Gallery of Ontario (317, rue Dundas O.). « L’AGO et les galeries en général me permettent de m’imbiber en silence de l’esprit et de l’expression d’autres artistes. Je vieillis, et j’essaie de m’assurer de laisser un héritage artistique derrière moi. L’AGO me donne l’occasion de voir ce que ça représente, pour d’autres, de réaliser ce rêve. »
Même si Espiritu crée et vend des t-shirts imprimés depuis sa jeune adolescence, l’artiste ne se contente pas d’exploiter un seul médium, et il recherche et explore constamment de nouvelles façons de s’exprimer. Il a donc sans cesse besoin de nouveau matériel. « J’utilise l’art comme une échappatoire pour mes émotions. Les magasins de matériel d’artiste, pour moi, c’est comme un magasin de bonbons pour un enfant. » Pour des toiles, il se rend chez DeSerres (130, av. Spadina), et il se procure sa peinture en aérosol chez Toronto Collective (389, av. Spadina).
Après avoir rechargé nos batteries à la galerie, le fondateur de LL Sweatshop nous a emmenés faire la tournée de ses bars et restos préférés. Nous avons monté le grand escalier recouvert de graffitis qui mène à l’Apt 200 (1034, rue Queen O.), un bar d’inspiration salle de jeux à l’ambiance intime, où d’autres artistes torontois comme KID Studio animent leurs propres soirées DJ.
Ensuite, nous avons fait un arrêt dans le bar de ruelle secret de Kensington Market, Cold Tea (60, av. Kensington) pour des dumplings et des cocktails sur leur immense terrasse. Puis, nous avons terminé notre tournée à l’endroit de prédilection d’Espiritu, quand il a envie de manger dans un endroit juste assez luxueux, où les prix sont toutefois raisonnables, le 416 Snackbar (181, rue Bathurst), qui offre un délicieux menu de petites assiettes formule tapas, comme du poulet popcorn et les bao vapeur qui font sa renommée.
Après avoir visité Toronto à bord du C-HR, nous avons philosophé sur les endroits uniques que nous venions de découvrir. Espiritu insiste : chacun doit découvrir la ville à sa façon. « Toronto a les ambitions d’une métropole et l’âme d’une petite ville. Elle a tout à offrir pour peu qu’on sache où chercher. Nous accueillons tout, exception faite de l’ignorance, à bras ouverts. Il y a différents microcosmes et communautés partout, il s’agit simplement de trouver les gens qui te ressemblent et de t’approprier ton petit coin de ville pour en faire ton chez-toi. »